Visuel des oeuvres de l'artiste : sillons d'or, les volets de barbara, les peupliers, rémifasolasidam, garde-coeur, le triangle vert, les baigneuses. Vous pouvez visiter les oeuvres citées par le biais du bloc de navigation en cliquant sur : Oeuvres.

Beatrice signorelli, artiste peintre

Biographie

Bercée par les paysages de son enfance, en Franche-Comté avec Ornans, la patrie de Courbet puis en Savoie, Béatrice Signorelli a trouvé ses maîtres dans ces contrées où la destinée s’inscrit dans la durée : André Tardieu, Etienne Voulhoux et Michel Lescoffit.Le temps est ce guide souverain pour apprendre à surmonter les rigueurs du climat, les hasards et les accidents de la vie.

C’est dire que pour cette artiste, chaque tableau est un combat qui nécessite, comme pour le toréador s’apprêtant à entrer dans l’arène, une longue préparation.

Chaque toile est élaborée selon un rituel immuable, l’artiste s’imprègne du lieu, fait des croquis et prend des photos pour la « mémoire des couleurs ». Vient ensuite le temps de l’atelier rythmé par une série de dessins à la craie, à l’encre de chine, avant l’étape ultime où elle « jette son travail » sur la toile, non pas comme une bouteille à la mer mais comme une épreuve d’artiste sans cesse recommencée, car chaque création est une « descente non pas aux enfers mais dans la nuit du non savoir » selon ses propres mots , quoique l’enfer ne soit pas parfois très éloigné lorsque l’on est dans les affres de la création et de ses maux !

Lorsque Béatrice Signorelli se risque à oublier la technique et le carcan d’une construction très élaborée, elle laisse place au mouvement et à l’arabesque pour construire son tableau comme un puzzle où chaque pièce s’imbrique l’une dans l’autre. Elle aime reprendre la métaphore du corps… et du corps à corps avec l’œuvre « squelette » de l’homme dont les lignes de vie et de force, les muscles, constituent la trame de la toile.

Les facettes de la personnalité de l’être humain et sa complexité trouvent leur miroir et leur écho dans l’architecture d’une ville, si possible traversée par un cours d’eau. Ce n’est donc pas par hasard si Béatrice Signorelli a choisi de peindre Venise, la Sérénissime du sud, et Amsterdam, la « Venise du Nord », deux villes dont l’image et l’apparence faites de séduction, en se réfléchissant pour mieux se perdre dans des profondeurs insondables de l’eau, troublent les tréfonds de l’âmedu peintre.

Malgré son raisonnement rigoureux, cette artiste émouvante dans l’humilité de son approche, sait être poète quand elle évoque « Venise sous le soleil de l’écriture qui étire les souvenirs ». Le sujet, maintes fois traité n’est pourtant pas facile mais choisir un sujet « risqué », c’est aussi un défi à relever pour celle qui admire Egon Schiele à cause de son trait qui transcende la douleur. Et le style de Béatrice Signorelli ,qui admire Picasso, à mi chemin entre le cubisme et le futurisme, trouve son tempo avec une palette très « Braque » de monochromes, d’ocres, de gris colorés, traversés par des plages de couleurs et un graphisme nerveux.

Le sujet, maintes fois traité n’est pourtant pas facile mais choisir un sujet « risqué », c’est aussi un défi à relever pour celle qui admire Egon Schiele à cause de son trait qui transcende la douleur. Et le style de Béatrice Signorelli ,qui admire Picasso, à mi chemin entre le cubisme et le futurisme, trouve son tempo avec une palette très « Braque » de monochromes, d’ocres, de gris colorés, traversés par des plages de couleurs et un graphisme nerveux. Ce sont de belles promesses que cette artiste peut tenir car elle accepte l’épreuve du temps.

Brigitte Camus